Lettre
pastorale pour Noël 2011
Bois-Aubry,
le 16 décembre 2011
A tous
les clercs et à tous les fidèles de l’Eglise Orthodoxe
des Gaules
Filles
et fils bien-aimés,
Nous
voici à la veille de célébrer la naissance de notre
Sauveur Jésus-Christ.
Dans
cette fête nous ne commémorons pas un simple anniversaire,
ni même un événement de l’Histoire…
Nous
célébrons, avant tout, l’Incarnation de Dieu «
dans un homme » selon les termes de saint Athanase d’Alexandrie.
Cette
incarnation a toujours été une difficulté pour l’intelligence
humaine.
Dès
les premiers siècles du christianisme, une foule de penseurs s’est
ingéniée à nier la réalité de cette
incarnation et, de nos jours encore, nombreux sont ceux, même parmi
les chrétiens, qui ne croient pas que Jésus, le Fils de
Dieu, est l’un de la Sainte Trinité.
Dans
le meilleur des cas, on cherche des explications plus ou moins compliquées,
on propose des systèmes plus compliqués encore.
Et
pourtant, le premier combat spirituel que nous devons mener est justement
celui de l’acceptation en profondeur de ce mystère insondable
: Dieu s’est fait homme !
Je
dis « combat » car notre intelligence se rebelle et fait naturellement
obstacle à cette affirmation fondamentale.
Ce
combat correspond à la lutte historique que l’Eglise dut
mener pour établir définitivement le dogme des deux natures
dans le Christ, Vrai Dieu et Vrai Homme.
L’Incarnation
du Verbe dans un homme est la clef de voute du dépassement des
dualismes, c’est-à-dire des conflits, des séparations,
en nous-mêmes et avec les autres, qui empêchent notre âme,
notre corps et notre esprit de s’unir dans une parfaite harmonie
et de retrouver ainsi la ressemblance divine.
Célébrons
donc, dans le nouveau-né de Bethléem, Celui qui étant
Homme et étant Dieu, ouvre pour nous le chemin de la Deification.
Joyeux
et saint Noël à vous tous.
+
Grégoire
par la miséricorde de Dieu, évêque d'Arles et de l'Eglise
orthodoxe des Gaules.
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